Liste de Noël

Illustration : Takahashi Macoto

Que ce soit pour Noël ou (pour toute autre occasion) vous ne savez pas quoi offrir à une lolita?

Je pense qu'il est assez facile de ravir ces demoiselles entre les accessoires de marques et les jolies choses que l'on trouve dans le commerce.

God save the lolita voudrait néanmoins vous souffler quelques idées. (^u^)

Au rayon des livres :
  • Dans un autre genre, un livre de mode aux éditions Phaidon (c'est en anglais) mais peu importe, on y regarde surtout les photos, non?) : Gothic Lolita
  • Également en anglais, un recueil d'illustrations de divers artistes japonais et coréens : Gothic Lolita Punk

Au rayon des DVD :
  • Le DVD Baby the stars shine bright, à 38 euros, je le suggère uniquement pour les fan(atique)s et pas pour ce Noël, il sort en janvier.

Au rayon des diverses choses :

    D'autres suggestions ?

    Nota bene : Ceci n'est pas un billet sponsorisé. La plupart des liens sont ceux de la Fnac mais libre à vous de commander ailleurs. :)

    Lolita en eaux troubles


    "Pourquoi veux-tu devenir lolita?" demanderait Novala Takemoto.

    Je l'aurais bien vu poursuivre sa question par : "pourquoi essayes-tu de me répondre?"

    Parce que l'on ne devient aucunement lolita, on l'est. Je me refuserai toujours de réduire cela à une étiquette dans le sens où la garde-robe ferait la lolita et continuerai donc d'affirmer que c'est PLUS que ça. Je me refuserai aussi à admettre qu'à toutes, chacune son lolita. Cela a encore moins de sens: le lolita n'existerait même pas.

    Ce n'est pas du déni. Il est de l'autre bord, de ceux qui pensent qu'il est simplement devenu question de vêtements, d'accessoires et de marques. Il est même double:
    • penser qu'un vêtement n'est qu'un vêtement, c'est se mentir à soi-même et aux autres lorsque l'on veut porter du lolita : la connotation sociale y est certainement plus forte qu'en dehors ;
    • penser que c'est que des vêtements, c'est aussi refuser toute existence à certaines d'entre nous et à ce que je m'acharne à construire sur ce blog depuis 5 ans. Nous sommes pourtant là et vous me lisez bien.


    Pas mal d'articles intéressants ont été publiés sur des blogs loli ces derniers jours notamment en réaction à ce qu'a écrit François Amoretti sur son FB. Au cas où vous ne le saurez pas, l'illustrateur a été très impliqué dans la comm' jusqu'à 2010 avant de couper plus ou moins les ponts depuis.

    Je vous le cite : 

    « Qu'est ce qu'est devenu le milieu Lolita ? La démarche artistique est-elle encore vivante ? Est-ce seulement une question de vêtements ? Une spéculation de vêtements hors de prix de qualité discutable revendus à des sommes indécentes ? Moi qui croyait que c'était une façon de vivre, de voir le monde… »

    La fatigue aidant, je n'ai pas participé au débat qui a suivi et qui se perdra dans les méandres facebookiennes. J'y ai certes lu quelques commentaires intéressants mais j'ai été surtout attristée, le sentiment d'avoir perdu, en plus.

    Une guerre sans bataille se mène depuis quelque temps dans le milieu loli franco-français. D'un côté, des "anciennes" pour qui le lolita n'est pas une mode et de l'autre des plus ou moins "nouvelles" pour qui ce n'est que ça. Et, là je suis agacée : pour ces dernières, le lolita n'est qu'un moyen, pire une étiquette qu'elles cherchent à s'accoler à tout prix. Ces "petites lolitas" parasitent la communauté, s'en nourrissent tout en la pourrissant et partiront aussi vite qu'elles sont arrivées. Pas suffisamment, me direz-vous...

    Il est difficile de parler d'évolution tant le lolita, du moins tel que l'écrasante majorité le considère désormais, a perdu au passage. Certes lolita stagne. Au fond, je me demande s'il est destiné à évoluer en soi. C'est un idéal esthétique auquel les lolitas adhèrent et aspirent. La seule évolution possible est d'ordre personnel. Au final, rares sont ceux ou celles qui ont vraiment compris ce qu'est le lolita. C'est une fin, pas un moyen.

    [Review] Parapluie "Froufrous noirs" de Lisbeth Dahl

    Lisbeth Dalh n'est pas une marque lolita. L'on pourrait néanmoins en douter lorsque l'on voit ses collections et accessoires très loli-friendly. Les parapluies en sont de très bons exemples, vous le constaterez.



    Après y avoir pensé pendant quelques mois, je me suis enfin décidée en m'en offrir un. Le temps gris et pluvieux qu'il y a eu à Paris m'y a beaucoup poussé... Passons donc à la review !

    D'abord concernant le parapluie, mon choix s'est porté sur un parapluie canne non rétractable noir avec quelques froufrous (le premier modèle). La poignée est recouverte d'un tissu noir et surmontée d'un petit nœud que je pense enlever. L'ouverture se fait automatiquement. Le parapluie offre une belle circonférence qui permettra de protéger nos robes de la pluie (même avec un jupon).

    Au niveau de la qualité, elle me semble bonne. Le parapluie a l'air solide et résistant. Le rapport qualité/prix me paraît donc très correct. Avec les frais de port, il m'a coûté 35€ environ. Ce qui est moins cher qu'un parapluie de marque lolita pour lequel il faut compter 50€ en moyenne (chez Baby, par exemple).

    Où s'en dégoter un ? 

    Je sais qu'on pouvait en trouver à la boutique Les Fleurs située dans le 11ème arrondissement de Paris mais je ne suis pas sûre qu'il y en ait encore.

    J'ai commandé le mien sur Internet, sur le site d'une boutique en ligne qui s'appelle Histoires de famille. Les prix y sont moindres (jusqu'à 10€ en moins!) et le paiement peut se faire par Paypal. Et je n'ai pas été du tout déçue! Le parapluie a été envoyé en colissimo le lendemain de la commande et en moins d'une semaine, il était chez moi. Le parapluie était emballé dans du papier bulle et un carton. Notez que j'ai commandé un vendredi et que j'ai manqué le facteur, j'ai donc dû me rendre à un bureau de poste.

    Je vous recommande donc à la fois le parapluie ainsi que la boutique en ligne. Il ne me reste plus qu'à ne pas le perdre pour ma part...

    Où et comment trouver du loliable ?

    Commençons par du vocabulaire :

    • Loliable est un néologisme issu de l'anglais (qui se transpose très bien en français) ; il s'agit d'un adjectif contractant les termes "lolita" et "able" et caractérisant un vêtement ou un accessoire a priori pas lolita mais qui répond parfaitement à l'esthétique lolita ou du moins, s'y accommode bien  ;
    • Offbrand est également issu de l'anglais mais pas du vocabulaire lolita ; il désigne un marque peu connue, de qualité moindre et bon marché. Version lolita, on l'utilise, en général, pour désigner une marque non-lolita.

    Quelque chose de loliable est donc nécessairement offbrand mais tout ce qui offbrand n'est pas toujours loliable.

    L'intérêt du loliable est double : les prix sont généralement plus abordables et le loliable permet aussi de personnaliser une tenue lolita.


    Où trouver du loliable ?

    La réponse est assez simple : partout, n'importe quel endroit du grenier d'une grand-mère aux magasins lambda en passant par les friperies. Il faut chercher et surtout avoir l'oeil ! 

    L'on trouve surtout des perles rares dans les rayons de vintage (les pièces ont plus de 20 ans) des boutiques physiques comme en ligne. N'hésitez pas à fouiller sur le site Etsy qui regorge de belles choses vintage ou handmade !



    $88.00


    $68.00


    $98.00


    $180.00


    $10.00


    $20.00


    $16.00


    $4.00


    $66.00


    $3.00


    $34.00


    $19.50

    Certaines boutiques tendent plus que d'autres à vendre des choses loliables : H&M, New Look, par exemple. Les rayons enfants notamment de Zara propose de belles affaires à condition d'avoir un petit gabarit.  En fait, cela dépend beaucoup de la mode du moment. Actuellement, on trouve pas mal de choses : blouses au col arrondi, des faux cols en dentelle ou fausses fourrures, accessoires avec des petits noeuds, des fleurs pour les cheveux, etc.

    Il faut surtout jeter un oeil à tout et surtout savoir choisir la bonne pièce.


    Comment trouver du loliable ?

    Le loliable se définit par rapport au style lolita lui-même. L'on retombe donc sur les mêmes critères ou règles du lolita. Il faut donc se la jouer copy cat : regarder ce que proposent les marques lolis, ce que portent les modèles dans les magazines et même les lolitas. Plus l'article se rapproche d'un item lolita, mieux c'est. 

    Par exemple, pour les blouses, l'on ne peut faire fi des jolies matières. La dentelle en polyester qui rappelle la lingerie de charme bas de gamme, c'est toujours niet. De même pour les rubans satinés qui brillent trop.

    L'on trouve plus facilement des blouses, des cutsews, des accessoires et des chaussures loliables. C'est un peu plus rare pour le reste qui nécessite aussi un peu de customisation.

    Si vous n'avez pas l’œil, certaines l'ont peut-être pour vous. Sur certains fora, notamment Cotton Candy et GL, il y a un sujet pour les trouvailles loliables.




    Sociologie des cols

    La "blouse" faisant partie des indispensables de la garde-robe d'une lolita, porter une JSK sans "blouse" en dessous est souvent considéré comme une faute d'ita, parfois pardonnée quand il fait trop chaud. Bien qu'elle ne constitue pas la pièce principale d'une coordination, la blouse revêt une certaine importance tant elle permet de la rendre plus singulière. 

    Les marques lolitas proposent divers types de blouses. Avec la mode de l'OTT (dans le sens premier de l'expression), certaines blouses font partie intégrante d'une collection qui leur est propre que l'on n'est évidemment pas contrainte d'acheter. La plupart n'est pas vraiment rattachée de la sorte. Le problème vient surtout du choix qui nous est offert et des questions qu'il soulève. 

    1. Faut-il acheter une blouse de marque ? 

    Les blouses de marques estampillées "lolita" (BtSSB, AP, IW, etc) sont plus ou moins simples ou chargées en froufrous et/ou dentelles. Neuves, elles coûtent assez cher sauf peut-être chez Bodyline. Ce n'est pas un premier achat que je conseillerai à une débutante tant il est tout à fait possible de s'accommoder d'une blouse offbrand c'est-à-dire qui n'est pas de marque lolita. 

    Attention! N'importe quelle chemise ne convient pas. En fait, cela dépend surtout du col de cette dernière. 

     2. Quel col pour quel style ? 



    Si les décolletés plongeants sont indubitablement proscrits, l'on peut en être moins sûr concernant le reste. Les cols les plus classiques sont les cols type "peter pan", les cols victoriens et des cols un peu plus ouverts avec des rubans à croiser autour du cou dont j'ignore le nom. 

    Le plus "sweet" des trois est sans doute le premier surtout si le col est très large comme ceux de Baby. Plus discrets comme, par exemple les cols claudines, ils conviendront mieux au "gothic" et au "classic" lolita.

    Les cols victoriens sont assez génériques mais risquent de ne pas convenir à toutes, surtout celles qui ont un petit cou. 

    Quant au dernier, c'est le moins répandu. Je pense néanmoins qu'il convient assez aux trois styles.


    3. Quid des autres cols ?



    Les cols marins ne conviennent pas seulement au sailor lolita. 

    Les cols rétros notamment les lavallières vont plutôt bien avec le lolita. 

    Les cols pointus sont un peu plus "risqués" : du moins, le résultat final risque de trop s'éloigner du style lolita. L'autre particularité des blouses tiennent sans doute des manches.


    4. Quelle sorte de manches préférer ? 



    A vrai dire, il n'y a pas vraiment de règle concernant les manches. Il faut qu'il y en ait, c'est le principal. 

    Une blouse lolita peut être à manches courte ou longues (parfois les deux lorsqu'une partie des manches est amovibles, très pratique). Ces dernières sont plus ou moins bouffantes, ce qui peut les rendre relativement moins pratiques. Les manches peuvent être resserrées au niveau du poignet  laissant parfois pendre un bout de tissu et des froufrous. Lorsque les manches sont dites "princesse", l'avant-bras est complètement libre. 


    En ce qui concerne le reste, c'est plus une affaire de goût. D'ailleurs, je trouve les blouses lolis peu confortables à porter et difficile à porter tous les jours. Je leur préfère de loin, celles que l'on trouve dans des magasins lambda ou de fripes.



    [Review] Shopping service de Chibi_Tenshi sur LJ

    Il y a quelques temps, l'on m'avait demandé si j'avais un intermédiaire à conseiller. Je n'en avais pas, enfin depuis peu si. 

    Un intermédiaire ("shopping service" en anglais lolita) est une personne ou une entreprise qui se charge d'acheter quelque chose en son nom propre mais pour votre compte moyennant une commission. En général, les lolis y ont souvent recours pour se procurer un article d'une boutique ou d'une marque qui n'exporte pas.

    Dernièrement,  j'ai fait appel à Chibi_Tenshi, une intermédiaire qui officie sur Livejournal, pour commander chez Innocent World. Vous vous demandez sans doute quel en a été l'intérêt ? IW est certes ouvert à l'international mais utilise EMS pour la livraison. Ce qui maximise le risque de se faire taxer et majore le total d'une vingtaine d'euros pour frais de dossier.

    L'autre avantage d'un intermédiaire est que la livraison peut se faire par Airmail (l'équivalent de notre colissimo) et que l'on peut espérer de ne pas avoir de mauvaise surprise à réception du colis.

    Avec une copine loli, on voulait acheter : 2 JSK, 2 cutsews, une paire d'OTK et 2 de soquettes. La plupart des articles étaient en soldes.

    J'ai donc envoyé un mail à Chibi_Tenshi le 17 juillet dernier. J'ai eu une première réponse très rapidement ainsi qu'une demande de paiement d’acompte sur Paypal. Une fois payé, elle a procédé à la commande sur la boutique en ligne (comme je lui avais demandé).

    Innocent World lui a ensuite confirmé la disponibilité de certains articles. Il manquait encore une des JSK et un cutsew. Finalement, seul le cutsew n'a pas été retrouvé en boutique. Chibi_Tenshi m'en a informé tout le long.

    Une fois la commande reçu par Chibi_Tenshi (vers le 28 juillet), j'ai reçu une payé une nouvelle demande de paiement pour la somme restante de la commande ainsi que la commission de 5% ainsi que d'autres frais (banque et livraison). Le paiement doit être fait sous 3 jours. Ce n'est qu'après que le colis nous est envoyé. Après vérification des comptes, j'ai donc payé le 5 août et le colis m'a été envoyé le 6 août.

    Il a dû arriver en France le 10. Le facteur est passé une fois mais personne n'était à la maison donc je n'ai pu le récupérer que le 18 août, mais sans TVA et douanes à payer.

    Autant vous dire que je suis très satisfaite de cette transaction. Chibi_Tenshi est très sérieuse, la communication dont elle a fait preuve en est un gage. C'est donc une intermédiaire que je peux vous recommander (je ne suis pas la seule à en juger ses feedbacks).

    Quelques points à savoir :
    • La commission qu'elle prend pour une commande "normale" n'est que de 5% mais il faut ajouter des frais tels que ceux de sa banque, ceux de paypal et éventuellement ses frais de déplacement. Je ne suis pas sûr que cela soit plus avantageux par rapport à des intermédiaires dont la commission est à 10% et qui y incluent les autres frais. Cela dépend du montant de votre commande.
    • Concernant les articles soldés, la commission se calcule sur le prix non soldé de l'article.
    • Chibi_Tenshi ne laisse pas les sacs de marques et coupent les étiquettes des articles. Personnellement, cela ne me dérange pas mais sachez-le.
    Pour le reste, je vous laisse lire sa page sur LJ.



    Lolita, entre être et avoir



    Il y a exactement 5 ans, j'ai commencé ce blog et posté un premier article intitulé "Qu'est-ce que le lolita ?".  Vous le présentant comme un style vestimentaire, je suis partie sur cette définition générale comme base. Une centaine d'articles plus tard, vous avez dû vous en rendre compte depuis : le lolita, c'est un peu plus que ça. 

    Il y a moins longtemps, je vous ai parlé des différentes tendances dans la communauté. Des mots comme "lifestyle", "élitisme" et "old school" sont alors apparus sur le blog. Vous l'aurez compris : le lolita, ce n'est pas aussi simple à définir. 

    Et encore, aujourd'hui, l'on a du mal à s'accorder. Il suffit de lire les "récents" débats sur l'OTT ou encore sur l'ero-lolita pour dresser ce constat. Au fond, derrière la question de savoir si l'OTT ou si l'ero, c'est lolita, l'on revient à la première : mais qu'est-ce le lolita ? Je me suis donc dit qu'il était temps de compléter ma première définition. 

     La garde-robe ne fait pas la lolita.  


    Le lolita ne se résume pas à posséder une ou plusieurs choses : un style vestimentaire particulier, des robes ou des accessoires à se damner, etc. Parler d'un style n'est certes pas faux mais il ne s'agit qu'une des composantes de ce qu'est vraiment le lolita, si ce n'est son noyau.  

    Toutes les lolitas ne se contentent pas d'avoir et de porter des vêtements estampillés "loli". La plupart de celles qui prétendent qu'il ne s'agit que d'un style sont membres de fora ou de communautés LJ "loli". Parmi ces dernières, l'on en retrouve à des meetings et même à des tea parties. 

    Autres symptômes : la peur d'être considérée comme une ita et surtout l'emploi de l'auxiliaire être pour désigner sa personne alors même que l'on ne considère le lolita que comme un style.

      Êtreou ne pas être lolita


    A partir d'un soi-disant style vestimentaire, s'est construit quelque chose dont on ne saurait dénier l'existence : la communauté lolita (et ses nombreuses vertus et ses travers, certes). Le fait de porter des vêtements similaires ne suffit pas à tisser des liens entre certaines personnes. Les lolitas partagent autre chose. 

    Je n'utiliserai pas le terme "lifestyle" au contenu qui me paraît encore très abstrait. Ce qui va suivre l'est probablement autant. 

    Derrière le style vestimentaire, la lolita fait un choix pour une alternative et ce dernier repose sur des idées et des références culturelles communes : une vision autre de l'esthétisme, de l'élégance et un certain attrait pour l'extravagance. Elle vise un idéal de beauté à l'instar des dandys. 


    Il est ainsi autant question d'être que de paraître dans le lolita. "Etre" ne prévient pas pour autant de la lassitude et certaines finissent par quitter la communauté et abandonner le style. Le lolita demeure.

    Les remous des communautés tant internationales que françaises peuvent trouver explications dans le fait beaucoup tiennent à avoir leur propre définition du lolita. Le problème est là : le lolita, ce n'est pas qu'une question d'avoir mais aussi un un état d'esprit, une manière d'être, ou du moins de voir les choses.

    Conseils de survie en cas de soleil tapageur



    Les beaux jours sont revenus après un très long mois pluvieux. Il fait chaud, trop chaud pour porter du lolita. Ce n'est pas pour autant impossible de concilier les deux, du moins dans une certaine mesure.

    Je me permets donc de vous prodiguer quelques conseils, certainement de bon sens. Si vous avez d'autres idées, n'hésitez pas à m'en faire part.


    Évitez de mettre :
    • des vêtements en matière synthétique, préférez le coton ;
    • des chaussures fermées d'autant si elles sont en simili-cuir ;
    • des vêtements à manche longues (blouse, cutsew, robe) ;
    • des vêtements de couleurs sombres ;
    • une perruque ;
    • des collants opaques ou des OTK.

    Portez plutôt :
    • des vêtements à manches courtes (vive les t-shirts!) ;
    • des vêtements plutôt amples ;
    • des bloomers ;
    • des socquettes ou des collants de couleur chair ;

    A faire également :
    • porter un chapeau (canotier, chapeau cloche en paille) ;
    • relever ses cheveux ;
    • bien s'hydrater.

    N'oubliez pas :
    • votre bouteille d'eau ;
    • l'ombrelle ;
    • la crème solaire ;
    • un déodorant ;
    • le combo éventail-brumisateur.

    Faire fi ou non des jupons ?

    Certaines robes et jupes se passent bien d'un jupon d'un point de vue lolita mais pas toutes. Généralement, ce sont celles sans imprimé.

    Quid du port de la blouse sous la JSK en été ?

    C'est la question qui fâchent souvent les lolitas pures et dures. Le port d'une blouse n'est pas une règle d'or. Il y a quelques alternatives comme les cutsews. A défaut, vous ne serez pas non plus lynchées sur la place publique mais retenez quand même que certaines JSK s'y prêtent plus que d'autres. Le cas échéant, un boléro à manches courtes pour cacher ses épaules peut être une solution.

    Personnellement, je n'aime pas avoir les épaules découvertes donc je mets toujours a minima un petit t-shirt en dessous d'une JSK.

    Et les lunettes de soleil ?

    On les bannirait presque mais au fond, la réponse dépend du style des lunettes de soleil.

    Ça peut aussi donner un côté décalé bienvenu dans une coordination.

    Les miennes font trop face de mouches pour que ça aille bien avec mes tenues en général.


    NB : ces conseils ne sont pas tous cumulatifs entre eux. 


     

    [Vidéo] Lace & Petticoats



    Rare sont les documentaires vraiment bien faits, Lace & Petticoats en fait partie. C'est de loin mon préféré. 
    Réalisé par une lolita, Visanthe, l'on y suit la communauté de Brisbane en Australie. Pas de voix-off ni de remarques désobligeantes, la parole est donnée aux loli seules qui nous présentent ce qu'est le style lolita et nous partagent leurs expériences.


    Un peu plus sur le documentaire sur egl_comm.

    Chambres de loli'

    Commençons par la plus jeune :

    Kaya, 4 ans, Where children sleep de James Mollison

    Et la lolita de fiction la plus populaire :

    Momoko Ryugazaki, Shimotsuma Monogatari / Kamikaze Girls

    Puis la plus célèbre :

    Misako Aoki, mannequin

    Misako, encore


    Maki, designer d'Angelic Pretty

    Une autre lolita qui s'appelle Maki

    Sachi des Kokusyoku Sumire

    Et vous ? A quoi ressemble vos chambres ?

    La mienne n'est pas aussi rose, vous pouvez y jeter un coup d’œil ici ! :)

    Lolita et féminisme

    Couverture d'un livre écrit par Karin Amamiya, une lolita militante


    Après y avoir fait allusion dans de précédents articles, je me suis dit qu'il était d'affronter ce sujet: "lolita et féminisme". Je m'excuse d'ailleurs pour l'absence de billets ces derniers mois.

    "Lolita et féminisme", donc. Il y a diverses manières d'aborder les deux:
    • le lolita en tant que manifestation féministe ;
    • le lolita et le féminisme en tant que deux choses distinctes mais pas forcément incompatibles.

    La première fera sans doute hurler certaines féministes pures et dures : comment porter des robes, dentelles et froufrous puisse être la traduction d'idées féministes alors que le port même d'accoutrements contraignants par la femme, autrefois, était la manifestation de sa soumission physique et sociale par rapport à l'homme ? Cette vision est compréhensible de ce point de vue.


    Il est possible d'en adopter d'autres. Pour cela, je vous ré-invite à lire l'article Where there's a frill there's a way to keep men at bay où l'homme n'a pas vraiment sa place dans la communauté lolita, on l'en a exclu. Au fond, c'est une question de connotations et d'évolutions.

    Les féministes d'aujourd'hui ne se battent pas concrètement pour les mêmes droits que celles d'hier. Ainsi, il n'est heureusement plus question du port du pantalon pour les femmes de nos jours (quoique avec le niqab et autres, je me le demande). Le féminisme en lui-même a évolué dans le temps mais aussi au niveau politique. La seule unité qu'on peut lui attribuer est de nature doctrinale : l'égalité des sexes.

    Le féminisme est aussi multiforme : il peut se manifester de différentes façons parfois contradictoires. Le lolita pourrait en être. Cependant, le féminisme suppose une certaine démarche et par conséquent, un élément intentionnel, c'est-à-dire la volonté d'être féministe.

    Cette égalité voulue ne doit pas, en mon sens, mettre un frein à la liberté. Au final, n'est-il pas question de choix, de pouvoir déterminer comment s'habiller ? Mon professeur de philosophie en hypokhâgne avait scandé lors d'un cours : "la dissertation est un espace de liberté". Le lolita, aussi.

    Karin Amamiya lors d'une manifestation pour les freeters au Japon

    L'on aimerait pouvoir s'habiller comme cela, quand on le voudrait sans avoir à essuyer remarques ou regard désapprobateurs qui parfois atteignent l'agression verbale ou physique. Cette liberté peut aussi s'exprimer négativement : si l'on n'a pas envie de porter tel ou tel vêtement froufrouté, l'on en fait autant (je ne prône pas le naturisme, hein).

    Il y a des règles dans le lolita mais ces dernières ne vont pas à l'encontre de cette liberté. La liberté n'est pas le néant des règles et des interdictions. Ces règles sont plus ou moins souples mais surtout ont été déterminées par nous-même. L'exemple du port de la blouse en plein été est assez parlant.

    Il n'y a pas de considérations politiques dans le lolita. C'est un style vestimentaire, du moins, c'est ce qui constitue sa base. C'est la recherche d'une esthétique particulière pas l'expression en soi de revendications féministes.

    Lolita et féministes sont donc deux choses distinctes.

    Porter des froufrous et autres n'exclut pas toutes pensées personnelles ou politiques au niveau individuel. Militer avec ses froufrous, pourquoi pas ? Certaines l'ont fait en défilant pour les slut walks

    Des lolis lors d'une slut walk à Glasgow en 2011